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Retour sur le mini-symposium Une seule santé

Explorer la plus-value de l'approche Une Seule Santé pour la recherche à l'Université de Montréal

Le jeudi 04 juin s’est tenu le premier mini-symposium de l’UdeM sur l’approche Une Seule santé (USS). Cet évènement interdisciplinaire, organisé à l’initiative du groupe de travail Une seule santé (GT3) du projet CLAD en collaboration avec le centre Inven_T, avait pour objectifs de :

  1. Faire connaître l’approche USS à des chercheuses et chercheurs des différentes facultés et écoles dont les intérêts et activités de recherche sont liés ;  
  2. Connaitre l’intérêt des chercheuses et des chercheurs pour le concept USS ;
  3. Initier des discussions pour identifier des thématiques porteuses et pour créer de nouveaux maillages. 

Au total, ce sont 64 participants provenant des douze facultés et écoles de l’UdeM qui ont participé en partie ou en totalité à la matinée.

Le déroulement de la demi-journée :

Après un mot d’introduction de Jean-Pierre Lavoie et de Michèle Bouchard -tous les deux membres de l’initiative- et l’annonce d’un financement à la suite de l’évènement (Appui aux initiatives intersectorielles), la demi-journée a débuté avec une présentation de l’approche UNE seule santé et de son intérêt par Cécile Aenishaenslin, professeure à la Faculté de Médecine Vétérinaire. Une activité Mentimeter a permis de mieux comprendre ce que l’approche USS évoque pour les participant.e.s (voir les résultats avec le nuage de mots ci-après). Ainsi, il ressort que la collaboration, l’interdisciplinarité et l’environnement apparaissent comme des éléments clés lorsque l’on souhaite adopter une perspective « Une seule santé ». 

 

Ensuite, plusieurs membres de la communauté universitaire ont partagé leurs projets de recherches pour illustrer les champs de collaborations possibles en USS :

  • Santé de l’écosystème, nutrition et santé humaine : exemples du Canada et de l’Équateur - Malek Batal, professeur de nutrition publique au Département de nutrition de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal (UdeM).
  • Projet Laurent - Isabelle Doré, professeure à L’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique à la faculté de médecine de l’université de Montréal, Mélanie Dieudé, immunologiste, professeure associée à la Faculté de Médecine de l'Université de Montréal, Christopher Fernandez Prada, chercheur en parasitologie moléculaire, professeur adjoint à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l'Université de Montréal, Hélène Tessier, vétérinaire diplômée de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université Montréal et Laurent Tessier, moteur et inspiration derrière le projet Laurent.
  • Les écosystèmes changent – qu’en est-il de la dynamique des maladies zoonotiques? - Patrick Leighton, professeur d'épidémiologie et de santé publique à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal
  • Des approches vertes pour décontaminer l’eau et le sol dans une perspective de santé environnementale - Michel Labrecque, professeur de sciences biologiques à la Faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal.

Les participant.es ont ainsi pu mieux cerner la plus-value de l’approche Une Seule Santé pour la recherche en adoptant une vision plus holistique grâce à la prise en compte des interrelations entre les trois sphères (humaine, animale et environnementale).

Enfin, des activités en sous-groupes ont donné une chance aux participant.es de se positionner dans l’approche USS, d’initier des discussions interdisciplinaires et de connecter leurs expertises sur les thématiques liées au concept USS. Le retour en plénière permis à toutes et tous de partager les différentes réflexions des sept sous-groupes.

Les conclusions :

Cet évènement a ainsi mis en lumière l’intérêt et la plus-value de cette approche pour la communauté mais aussi le besoin d’avoir plus d’occasions de maillage entre les différentes facultés et écoles de l’UdeM. Il a contribué à dégager une liste de thématiques autour desquelles il existe un intérêt et une expertise sur le Campus de l’UdeM :

  • Gestion des risques et de leurs impacts pour le vivant et le non-vivant dans la crise socio-écologique :
    • Zoonoses et antibiorésistance dans un contexte de changements climatiques et de crise de la biodiversité
    • Contamination des environnements naturels, ruraux/agricoles et urbains et des impacts sur les écosystèmes, les microbiomes et les populations
    • Gestion, mise en place et exploitation des bases de données   
  • Vision holistique, liens et réciprocité entre les trois sphères d’une seule santé (animale, humaine et environnementale): 
    • Définition de repères communs pour les trois sphères, intégration du savoir des communautés autochtones et position commune pour se questionner sur ses pratiques (médicales) à la lumière des autres disciplines
    • Inégalités environnementales et sociales (dont les peuples autochtones et les personnes âgées) dans une perspective de santé globale (sécurité alimentaire, maison des ainés, etc)
    • Santé mentale, culturelle et bien-être des animaux (zoothérapie, activité physique, lien entre art, lettres et santé, etc...)

     

Les suites à venir :

Suite au mini-symposium, une cartographie des expertises sur le campus est en train de se constituer pour faciliter la mise en place de collaborations et de projets interdisciplinaires en UNE seule santé. En effet, ce premier symposium a été l’occasion d’amorcer des discussions mais il semble nécessaire d’aller plus loin. L’opportunité de financement offert cet été permet aux chercheuses et aux chercheurs d’initier de nouvelles collaborations; cependant, il reste de nombreux champs inexplorés. D’autres évènements et/ou ateliers sur des thématiques spécifiques devraient se tenir au courant de l’année à venir. Le 9 décembre notamment se tiendra un symposium en Santé Urbaine pour initier des collaborations avec de nouveaux partenaires.

Si vous êtes intéressés à faire partie de cette cartographie, à monter des projets qui s'inscrivent dans l'approche Une Seule Santé, ou à participer au symposium en Santé Urbaine, prenez contact avec Manon Boiteux (coordinatrice du projet CLAD).