À l’occasion du 100éme anniversaire de l’Acfas, et du 90ème anniversaire de son congrès organisé en collaboration avec l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal du 8 au 12 mai 2023 dernier, des chercheures, chercheurs de l’Université de Montréal impliqués au sein des initiatives Une seule santé et en santé urbaine, en collaboration avec plusieurs partenaires universitaires et non-universitaires, ont proposé une dizaine d’interventions afin de : 

• Valoriser les forces vives existantes de la communauté de recherche et des milieux de pratiques, autour des grands enjeux de société auxquels nous faisons face collectivement;  
• Offrir des espaces de dialogues interdisciplinaires et transdisciplinaires pour appuyer et initier des projets innovants répondants aux besoins en perpétuelles évolutions des parties prenantes, tout en incarnant les principes et valeurs de co-construction, partenariat et approche systémique.   

 Ainsi, une diversité de thèmes ont été abordés visant à soutenir l’effort de promouvoir une meilleure santé de la planète et mieux répondre aux besoins des parties prenantes dans un contexte international de multi-crises tant sociales qu’environnementales.

Voici un récapitulatif de cette semaine bien chargée :  

• Lundi 8 mai, plusieurs colloques se sont déroulés en parallèles et les échanges se sont centrés sur : 

1. Les réponses aux changements climatiques dans un contexte d’urgence mondiale et l’apport d’une vision systémique comme l’approche Une Seule Santé pour les penser différemment. Les panélistes ont pu discuter des différentes facettes d’Une Seule Santé, des travaux en cours, des opportunités mais aussi des défis que soulèvent une approche interdisciplinaire et intersectorielle pour la formation, la recherche et mise en œuvre. La conférence de clôture du philosophe Alain Denault a permis de prendre un pas de recul sur les discours et de questionner certaines pratiques. 
2. La transformation de la ville dont les quartiers à hauteur d’enfant seraient repensés grâce à une participation intersectorielle pour mieux répondre à l’ensemble des besoins des tout petits, natifs ou nouveaux arrivants, ainsi que ceux de leurs familles. Ce changement de paradigme vise à favoriser leur développement à leur plein potentiel dans une perspective de durabilité. 
3. De l’autre côté du spectre, les participants d’un autre colloque se sont questionnés sur les conséquences du changement de la courbe démographique et du défi d’adapter les villes pour qu’elles répondent aux besoins variés des ménages vieillissants.  

• Mardi 9 mai a abordé la question de la transformation de la ville, du cadre bâti pour influencer la santé, l’équité et tacler la crise environnementale ainsi que ses conséquences sur le collectif.    

• Mercredi 10 mai et jeudi 11 mai,  les panélistes ont traité des leçons tirer à propos de notre système de santé, au lendemain de la pandémie, pour mieux définir les interventions de demain. Cette dernière a tristement mis en lumière les limites du système de santé autant physique que mental. Cependant, si la crise a mis en exergue les limites d’un système, elle a été aussi l’opportunité d’observer et documenter des initiatives inspirantes dont celle découlant d’une approche intersectorielle qui lorsqu’implantée avec justesse se révèle adaptée pour assurer les liens entre les besoins de populations mal desservies et les offres de services. Ce colloque a présenté en quoi repenser les leviers de collaboration peut contribuer à l’amélioration des systèmes, hors contexte de pandémie et renforcer les capacités à mieux répondre aux besoins dans toutes leur diversité.     

Transmettre les savoir en français et soutenir la communauté de la recherche est la mission principale de l’Acfas (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences). Les initiatives une seule santé et santé urbaine se sont mobilisées pour participer activement à ce congrès et saisir cette opportunité pour alimenter les liens entre chercheurs de différentes facultés et différentes universités, mais aussi (et surtout) renforcer les liens avec les acteurs des milieux communautaires et institutionnels.